Rédaction : Olivier BRIOUL, Rapporteur de la Commission SSCT
Ordre du jour
La Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail s’est réunie le 19 mars 2025. Trois thématiques principales ont structuré les échanges : le bilan du projet Flex Office pour la période 2023-2024, le déploiement du schéma directeur immobilier avec un focus sur le site de Melun, ainsi que la restitution de la visite d’inspection du 18 octobre 2024 au sein de la Direction de la souscription des risques aggravés et du contrôle des sinistres – Marché des Professionnels, TPE et Dépendance.
1. Information sur la synthèse du projet flex office 2023/2024;
La première partie de la réunion a été consacrée au projet Flex Office. Nicolas Riquoir et Bertrand Camilli ont présenté une synthèse de sa mise en œuvre sur la période 2023-2024. Ce projet, inscrit dans le plan d’entreprise, vise à adapter les espaces de travail aux évolutions des usages professionnels, en intégrant notamment le développement du télétravail et une organisation plus flexible. À ce jour, 3 574 collaborateurs ont été concernés, permettant la restitution de 18 899 m² de surface immobilière, pour un retour sur investissement estimé à 3,5 ans.
Les enjeux identifiés sont multiples : la performance, avec des espaces reconfigurables selon les besoins ; l’économie, via l’optimisation des coûts ; un enjeu culturel, en accompagnant les nouvelles façons de travailler ; un aspect humain, par l’amélioration de l’expérience collaborateur ; enfin, une dimension écologique grâce à la réduction de l’empreinte carbone. Les retours d’expérience recueillis révèlent un bon niveau de satisfaction, avec des notes comprises entre 3,8 et 4,1 sur 5. Néanmoins, plusieurs pistes d’amélioration ont été identifiées : la qualité acoustique des espaces, le confort du mobilier ergonomique et le besoin d’une communication plus claire sur les usages. La proposition de mettre en place un retour d’expérience formalisé à un an a été débattue mais finalement écartée par la Direction, qui privilégie un suivi continu, jugé plus souple et efficace.
Les Membres de la commission ont par ailleurs soulevé plusieurs problématiques rencontrées sur le terrain : des écrans inadaptés ou obsolètes dans certains espaces (pour lesquels les signalements doivent être effectués via l’outil CASSIUS), un manque de kits de nettoyage disponibles pour les salariés, ainsi que des difficultés récurrentes liées à la gestion des parkings et à la réservation des espaces collaboratifs, en particulier sur le site de Levallois.
2. Information sur le déploiement du schéma directeur immobilier : Site de Melun ;
La deuxième partie de la réunion a porté sur le déploiement du schéma directeur immobilier, avec un point porté au site de Melun. Nicolas Riquoir a présenté les grandes lignes de ce projet, qui prévoit un transfert des équipes vers le site de Lieusaint à l’horizon septembre 2025. Ce déménagement s’inscrit dans une logique d’optimisation des surfaces (passage de 676 m² à 240 m²) et de renforcement de l’attractivité commerciale du site. Douze collaborateurs sont concernés, dont trois issus d’AG2R et neuf de La Mondiale. Plusieurs points ont été soulevés, notamment la réduction significative du nombre de places de parking (de 17 à 7) et l’absence de bureaux individuels dans la future configuration, remplacés par des salons partagés. La Direction a justifié ces choix par la proximité du nouveau site avec les zones de chalandise et le caractère itinérant des missions de la majorité des collaborateurs.
3. Restitution du Compte-rendu de la visite d’inspection du 18 octobre 2024 au sein de la Direction de la souscription des risques aggravés et contrôles des sinistres Marché des Professionnels, TPE et Dépendance
La troisième partie de la réunion a été consacrée à la restitution de la visite d’inspection menée le 18 octobre 2024 au sein de la Direction de la souscription des risques aggravés et du contrôle des sinistres. Cette visite visait à évaluer les conditions de travail des salariés dans un contexte marqué par une période de turbulences organisationnelles. Les constats effectués sont préoccupants : Une surcharge chronique de travail, des changements managériaux abrupts, un climat social dégradé. L’environnement de travail est également en cause : des locaux vieillissants, un mobilier inadapté, absence d’espaces de détente, autant de facteurs contribuant à la fatigue physique et mentale des équipes et à des risques avérés de troubles musculo-squelettiques.
D’un point de vue organisationnel, la fragmentation des équipes et des processus nuit à l’efficacité collective. Les cloisonnements interservices et la complexité des échanges, en particulier en lien avec la protection des données, alourdissent la charge mentale des collaborateurs. La question de la reconnaissance professionnelle est également centrale. Plusieurs techniciens ont exprimé un sentiment d’injustice face à l’évolution de leurs missions, sans valorisation adéquate.
Pour répondre à ces constats, les membres de la commission proposent une feuille de route articulée autour de trois axes : une réponse matérielle urgente (rénovation des locaux, modernisation du mobilier, création d’espaces de convivialité), une restructuration organisationnelle (audit des processus et mise en place d’outils de pilotage), et enfin une meilleure reconnaissance des compétences (mesures salariales et perspectives professionnelles). Les membres de la commission ont salué les premières actions engagées par la nouvelle Direction sous l’impulsion d’Estelle Carlier, notamment la mise en place de réunions plénières, des recrutements ciblés, des améliorations d’aménagement et une réduction significative des délais de traitement. Les membres de la commission restent néanmoins vigilants quant à la concrétisation des engagements pris, à l’évolution des indicateurs sociaux et à l’impact réel des nouvelles organisations. Un point d’étape est prévu début 2026.
Enfin, une élue a alerté la commission sur une situation préoccupante touchant une équipe opérationnelle basée en outre-mer. Un courrier anonymisé a été présenté, faisant état de comportements managériaux inadaptés : pression psychologique constante, tentatives de division, et propos déplacés à l’encontre d’une collaboratrice en situation médicale particulière. Malgré plusieurs signalements transmis par différents canaux, les actions entreprises, notamment une mission d’écoute externe, sont jugées insuffisantes. Les membres de la commission demandent la mise en place rapide de mesures concrètes afin de rétablir un climat de travail serein. La Direction a pris acte de ces éléments, tandis qu’il a été précisé que le sujet n’avait pu être inscrit à l’ordre du jour du fait d’un délai trop court entre la réception des informations et la tenue de la réunion. Les membres de la Commission ont souligné l’urgence de traiter cette situation avec réactivité et détermination. Un CSE extraordinaire a été provoqué le 28 Mars dernier pour faire le point sur cette situation et permettre de connaître le plan d’action entrepris par la Direction.