Lors de la réunion de négociation salariale qui s’est tenue récemment, la direction a annoncé une décision aussi brutale qu’injustifiée : la réduction de moitié de l’enveloppe dédiée aux augmentations salariales par rapport à l’année précédente. Une annonce qui a suscité une profonde indignation parmi les représentants de la CFDT La Mondiale et, bien sûr, auprès des salariés du Groupe.
Face à cette situation inacceptable, nous avons adressé une lettre ouverte à Benoît Courmont, Directeur Général, pour dénoncer cette décision et exiger une révision immédiate de cette politique salariale.
Une décision en totale contradiction avec les performances du Groupe
Le paradoxe est frappant : alors que La Mondiale affiche des résultats exceptionnels, portés par l’engagement sans faille de ses collaborateurs, la direction choisit pourtant de réduire drastiquement les moyens alloués aux augmentations de salaire.
Dans une vidéo publiée le 22 janvier dernier, Benoit Courmont s’est félicité des succès obtenus grâce aux efforts des salariés :
- Une nette amélioration de la satisfaction client, mesurée par le Net Promoter Score,
- Le redressement d’AG2R Prévoyance, auquel La Mondiale contribue activement,
- Des résultats historiques en Épargne Retraite Patrimoniale, avec une collecte nette en hausse de 3 milliards d’euros,
- L’aboutissement des travaux de plateformisation.
Ces réussites sont le fruit d’un engagement collectif, d’un travail rigoureux et d’un professionnalisme sans faille des équipes. Pourtant, au lieu de reconnaître ces efforts par une politique salariale juste et cohérente, la direction décide d’imposer une coupe budgétaire drastique.
Un coup porté au pouvoir d’achat des salariés
Dans un contexte économique difficile, marqué par une inflation persistante et une hausse du coût de la vie, cette réduction des augmentations est tout simplement inacceptable. Les salariés, qui assurent chaque jour la performance et la pérennité du Groupe, ne peuvent être les seuls à subir les conséquences d’une gestion budgétaire inflexible.
L’an dernier, bien que modestes, les augmentations avaient permis quelques avancées en matière de reconnaissance et de pouvoir d’achat. Nous avions néanmoins souligné l’écart trop important entre les augmentations collectives et individuelles, et la nécessité de le réduire.
Le dialogue social ne peut être à sens unique
Lors de notre rencontre du 14 janvier dernier, la direction a mis en avant l’importance du dialogue social. Mais un dialogue à sens unique n’est pas un véritable dialogue. Il suppose une écoute sincère et une reconnaissance tangible des efforts fournis.
C’est pourquoi, dans notre lettre ouverte adressée à Benoît Courmont, nous avons exigé des explications claires sur les raisons de cette réduction et une révision immédiate de cette position. Nous avons rappelé que les salariés ne peuvent pas être mis de côté alors qu’ils sont les artisans des bons résultats du Groupe.
Des propositions pour améliorer le pouvoir d’achat et les conditions de travail, mais aucun budget !
Au-delà des augmentations salariales, nous avons formulé un certain nombre de propositions pour améliorer le pouvoir d’achat et les conditions de travail des salariés. Ces mesures concrètes permettraient de mieux répondre aux attentes des collaborateurs et de valoriser leur engagement.
Pourtant, la direction oppose systématiquement un manque de budget, alors même que le Groupe affiche des résultats financiers historiques. Comment justifier une telle contradiction ? Pourquoi les efforts demandés aux salariés ne sont-ils pas accompagnés de mesures de reconnaissance et d’amélioration de leurs conditions de travail ?
Par ailleurs, certaines informations qui circulent laissent entendre que des moyens financiers conséquents pourraient être mobilisés à d’autres fins, notamment en ce qui concerne certains départs à la direction. Si ces rumeurs se confirment, il serait difficile de comprendre pourquoi la reconnaissance des salariés ne bénéficierait pas du même niveau de considération budgétaire.