Lors du CSE du 20 mai dernier, les élus CFDT de La Mondiale ont été consultés sur le rapport de durabilité 2024, élaboré dans le cadre de la nouvelle directive européenne CSRD et des normes ESRS. Ce rapport marque une étape importante dans l’engagement du Groupe vers une transformation durable. Les élus CFDT tiennent à saluer la qualité de la démarche, tout en soulignant les points d’attention qui méritent des progrès concrets.
Une structuration solide, une vision responsable
Le rapport présenté est rigoureux, structuré et en phase avec les exigences réglementaires européennes. La CFDT relève positivement l’analyse de double matérialité, la stratégie d’investissement responsable, et l’existence d’un plan de transition énergétique cohérent. L’implication de la gouvernance via des comités spécialisés, ainsi que l’intégration progressive de critères ESG dans la rémunération des dirigeants, témoignent d’une volonté de piloter la transformation durable de manière sérieuse.
Sur le plan social, les actions en faveur de la santé, du bien-vieillir, de la solidarité territoriale et de la prévention sont en cohérence avec les valeurs mutualistes portées par le Groupe et sa raison d’être : « renforcer le vivre ensemble ».
Des réserves importantes à lever
Pour autant, les élus CFDT ont émis un avis favorable avec réserves. Pourquoi ? Parce que des zones d’ombre subsistent.
Le rôle des représentants du personnel dans la gouvernance de la durabilité est trop peu visible. Pourtant, un dialogue social actif est une condition essentielle à la réussite de toute stratégie RSE. Le rapport gagnerait à mieux reconnaître et formaliser la contribution des IRP à l’élaboration et au suivi des engagements ESG.
De même, les données sociales restent trop générales. Quid des indicateurs chiffrés sur la qualité de vie au travail, l’égalité professionnelle ou encore les risques psychosociaux ? Des cibles claires et un bilan régulier sont indispensables pour évaluer concrètement les avancées.
Concernant les critères ESG intégrés dans la politique de rémunération des dirigeants, l’intention est louable, mais encore trop qualitative. Il faut maintenant aller plus loin avec des objectifs chiffrés, transparents, et évaluables.
Environnement : encore plus de lisibilité et d’anticipation
Sur le plan environnemental, les trajectoires de réduction des émissions de gaz à effet de serre méritent d’être mieux explicitées. Des indicateurs consolidés et comparables renforceraient la lisibilité des engagements. Par ailleurs, les élus CFDT souhaitent voir émerger des scénarios prenant en compte l’impact du changement climatique sur la santé des clients – et, par extension, sur le modèle d’affaires du Groupe.
La CFDT La Mondiale salue les efforts entrepris et la volonté affichée du Groupe. Mais pour que cette stratégie devienne un véritable levier de transformation durable, elle doit se traduire par des actions concrètes, mesurables et inclusives. La CFDT sera donc vigilante sur la mise en œuvre effective des engagements, sur l’évolution des indicateurs sociaux et environnementaux, et sur l’intégration réelle des représentants du personnel dans la gouvernance.
Nous croyons que seule une approche collective, fondée sur un dialogue social renforcé, permettra de faire de la durabilité un projet partagé, au service des salariés et de l’avenir du Groupe.
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