Nous avons été sollicités, sur le site de Mons en Baroeul, par de nombreux salariés en gestion, qui, de manière fortuite, ont appris que les derniers gestionnaires recrutés, l’avaient été en classe 4.
Doit-on y voir là une manière à peine déguisée, de la part de la Direction des ressources humaines, de reconnaitre que les salaires, dans le groupe, sont décrochés par rapport au marché ?
En soit, ce serait alors plutôt une bonne nouvelle car les difficultés de recrutement se font sérieusement sentir (sans compter les démissions de salariés pour de meilleures propositions salariales).
Pourtant, cela ne suffit pas !
Qu’en est-il des salariés actuellement en poste et qui, depuis plusieurs années, se sont impliqués jour après jour pour mériter cette classe 4 ?
Il leur faut souvent en moyenne plus de 5 ans pour l’obtenir.
Alors comment ne pas réagir lorsqu‘un nouveau collaborateur est désormais directement embauché en classe 4 avec une rémunération parfois de plus de 3000€ ?
- Qu’en est-il des autres salariés actuellement en classe 4 qui sont ensuite peu augmentés.
- Qu’en est-il également de tous les autres salariés du groupe ?
- Et enfin, qu’en est-il des managers qui, en plus de faire le constat d’une politique de rémunération déficiente, doivent continuer à motiver des équipes… totalement démotivées !
Les managers ne sont pas des faiseurs de miracle et, toute la bienveillance du monde, toutes leurs qualités managériales, ne suffiront pas à rattraper ce fort sentiment d’injustice !
Les salariés nous le disent : “Nous avons été patients malgré une charge de travail importante depuis plusieurs années, un salaire bas…, on est attaché à notre travail, au Groupe mais trop c’est trop et nous n’hésiterons plus à partir…”
En résumé : afin de pouvoir recruter, on propose directement une classe 4 mais, en parallèle, avec le risque de voir partir – faute d’une politique salariale à la hauteur – des salariés formés, compétents et expérimentés.
Si nos dirigeants nous entendent et prennent conscience du risque pour l’entreprise, ils comprendront aisément qu’il est temps d’agir à tous les niveaux !
L’investissement de 629 M d’Euros dans l’amélioration de nos outils ne suffira pas si nos effectifs se réduisent encore.
Il est plus que temps que le Groupe investisse aussi dans l’humain !